FRUSTRACTION

                                                                DÉPRESSION

 Comment peux-tu savoir comment je me sens ? Je n’ai jamais eu le courage d'en parler, mais pourtant c'est écrit sur mon visage, sur ma peau, pas besoin de le dire. Tu ne prêtais pas attention à moi, mais à mes maux, et mes mots deviennent sans sens et blessent comme une lame tranchante. Le pire, c'est que je t'ai sorti ma douleur et tu l'as prise pour une insulte. Je tenais à peine debout, je forçais à sourire comme si je n'étais pas à bout. Je joue un rôle dans une vie qui n'est pas la mienne, être l'arrogante, pour cacher un vide qui peut-être n'en vaut pas la peine. C'est épuisant, non ? Comment peux-tu ne pas voir le mal en moi ? Mon silence qui tue mes actes. Tous les jours, je me réveille en oubliant mes rêves, je me regarde dans le miroir et je sens que je ne suis pas en accord avec moi-même. Rien ne se déplace, car même le vent n’arrive pas à pénétrer ma zone de confort, car il fait tellement noir, identique à celui de mes pensées. Tu oses me dire que je ne suis pas la seule qui en souffre, mais j'ai payé le prix fort de la solitude ; je ne l'ai jamais aimé, moi. Comment peux-tu prétendre me connaitre ? Quand même, la plus belle des chansons me rend triste. Quand je plane et que je parle à moi-même.  Je ne me plains pas, c'est comme ça, c'est tout, mais je me sens mal, mon âme en souffre, mon corps en paie le prix. Je crois que je ne vais pas y arriver, elle a pris le dessus. La seule chose à faire, c'est de lâcher prise. 


LUIGIE