Tu connais ce que c’est, l’habitude ?Je confonds toujours ce mot avec habiter.Les mots commençaient à diminuer. Je les sentais glisser hors de moi, un à un, comme si mon âme vidait son dictionnaire.Rien n’avait plus de sens.Pourquoi le monde semble-t-il aussi injuste ?Et surtout… pourquoi la mort ne meurt-elle pas ?Vivre, c’est peut-être donner du sens.Mais moi, j’en avais tellement que je ne savais même plus d’où il venait.Trop de sens.Trop de douleurs masquées sous des justifications.À la fin, ce sens-là ne voulait plus rien dire.Un jour, dans mon sommeil, ma conscience m’a dit :« Si tu entends une louve hurler, c’est qu’elle appelle sa meute. »Mais moi… je criais.Seule. Encore et encore.Est-ce que mon cri n’avait plus aucun lien avec une meute ?Je sais, je ne suis pas une louve.Mais qui est mon sauveur quand je crie ?Est-ce que ce cri existe juste pour prouver que j’existe ?Le silence faisait trop de bruit.Et la parole… la parole, elle était trop silencieuse.Alors j’imaginais.Pour survivre. Pour tenir debout.Comme si je devais naître une seconde fois,Mais en sachant déjà ce que ça fait… de perdre.On a tous un jour où l’on ne croit plus.Où notre âme se tait.Où notre âme… se tue.Arrête!Pourquoi ? Quand ? Parce que…Dans ma tête pleine, dans mon cœur videLe monde a tracé son parcours sur mes larmes.Disons… sur mon teint.Tellement de morceaux de nous en moi,Que j’arrive à peine à partager ma douleur.Pourquoi je parle de douleur ?Ce n’est pas ta faute.De toute façon, ça casse ici.Ce n’est pas de notre faute..
.LUIGIE.
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